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la guerre
18 décembre 2008

les Sept Samouraïs

7samourais
la photo est inversée (port du sabre à droite...)


les Sept Samouraïs

un film japonais de Akira Kurosawa (1954)




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présentation de : tribaal.online.fr

"Par les films de Kurosawa, nous pouvons tous approcher l'âme du Japon"          
Zhang Yimou (Hero)

Akiraset
Akira Kurosawa sur le plateau du tournage       

l'histoire
Le film se déroule au XVIe siècle : des paysans d'un petit village doivent faire face aux attaques
dieVierAannuelles d'une bande de brigands d'une quarantaine d'hommes, qui vient piller toutes les récoltes. Désespérés, ils ne savent plus que faire pour garder de quoi manger pendant le reste de l'année : certains proposent de cacher une partie de la récolte, d'autres prônent une solution plus radicale, qui a déjà fait ses preuves dans d'autres villages : faire appel à des ronins.
Après une âpre discussion, qui fait ressortir les peurs des paysans, le village décide d'envoyer quatre représentants en ville, à la recherche de samouraïs. Le problème, c'est qu'ils n'ont que du riz à offrir à des mercenaires, et subissent de nombreuses humiliations par des samouraïs qui ne cherchent que de l'argent.
Le hasard les met cependant en contact avec Kambei, noble vétéran, qui, ému par leur détresse, décide de rallier leur cause. Il faut alors se mettre en quête d'autres samouraïs, ce qui devient plus facile avec un leader comme Kambei.
Après avoir trouvé 5 autres ronins [samouraï sans maître], le groupe se met en route pour le village. Cependant, un intrus les suit, qui semble complètement fou : c'est Kikuchiyo (interprété par Toshiro Mifune) que le groupe, d'abord railleur, va finalement accepter.
Après avoir monté un système de défense  dans le village (les deux groupes apprennent alors à se connaître et à travailler ensemble), les protagonistes attendent anxieusement la bataille finale.

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un paysan et le samouraï Kyuzo

la critique
Shichinin no Samourai (Les Sept Samouraïs) est un des monuments du cinéma mondial, et le film de Kurosawa qui a le plus influencé les occidentaux et les cinéastes américains. Il fera en effet l'objet d'un remake américain (Les Sept Mercenaires de John Sturges), mais influencera indirectement Sam Peckinpah, Francis Ford Coppola, ou encore George Lucas qui déclarera avoir vécu "une expérience bouleversante" et un "véritable choc culturel" à la vue de ce film.
Souvent catalogué comme une sorte de western nippon, il s'en démarque pourtant en substituant aux notions de héros, de bons et de méchants, des rapports de force et de dépendance. De plus, Kurosawa est très éloigné des mythes fondateursdu western : les samouraïs ne sont ni des héros ni des surhommes  (on voit Kikuchiyo pleurer devant le spectacle de la pauvreté des paysans et Kambei déclarer après la victoire finale,           devant le spectacle des samouraïs morts : "Nous avons encore perdu ! Ce sont les paysans les vainqueurs, pas nous !...").

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C'est en effet l'aspect social du film, totalement absent des westerns américains, qui fait sa principale force : on voit les paysans (personnages aussi importants que les guerriers) travailler dur pour survivre et des ronins (samouraïs sans maître) avec des personnalités  complexes, loin de la brutale virilité affichée des héros de western : Kambei se considère comme un loser, Kikuchiyo est tiraillé entre ses origines paysannes et sa vie de samouraï...
Cependant si l'aspect social du film lui confère une dimension supplémentaire, la richesse de son histoire va bien au-delà.


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au premier plan Kikuchiyo et, derrière, les six autres samouraïs


Car Les Sept Samouraïs est d'une complexité narrative et d'une densité étonnante.
En effet, à travers l'attaque annuelle d'un village de fermiers par une bande de pillards, thème loin d'être révolutionnaire, le cinéaste tisse subtilement plusieurs histoires distinctes ayant chacune d'elles leurs thèmes propres.
Il y a bien sûr toute la stratégie de défense et sa mise en place par Kambei, l'entraînement des villageois et les scènes d'attaques qui constituent l'aspect 'film d'action'. Mais ces scènes de chaos sont précédées, voir entrecoupées ou immédiatement suivies, de plans calmes mettant en exergue ces affrontements.

Une autre composante majeur du récit concerne Kikuchiyo. Il est interprété par un magistral Mifune qui, en 17  ans de collaboration et 15 réalisations avec Kurosawa, offre là une de ses prestations les plus abouties. Ce personnage qui se déclare samouraï est irrésistible, totalement extraverti et sa folie n'a d'égale que son impertinence.
Fils de paysans, on apprend qu'il s'est engagé dans ce combat pour que ce qu'il a lui-même vécu jeune (à savoir les attaques sanguinaires de pillards) ne se reproduise pas. Incontournable, son inconscience passera pour du courage lors de quelques actions d'éclat, il sera également celui qui fera rire et qui nouera le contact entre le groupe de samouraïs et les villageois.

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Kikuchiyo face à Kambei Shimada, le chef des samouraïs (à gauche),
et au jeune
Katsushiro (à droite)


L'histoire de Katsushiro, elle symbolise le passage de l'enfance d'un apprenti samouraï à l'âge adulte. Shino, la fille d'un fermier, lui fera connaître son premier amour, malgré les efforts de son père pour la protéger des samouraïs - il lui coupera les cheveux et l'habillera de manière fruste pour être la moins séduisante possible. Kurosawa tourna à l'occasion l'unique scène d'amour de sa carrière. Le fait de tuer un homme pour la première fois marquera également Katsushiro. Tout au long du film il mûrira, mais ni lui ni Shino ne pouvant s'opposer aux traditionnelles séparation de classe sociale entre les paysans et les samouraïs - "Une fermière, s'enticher d'un samouraï ? Impossible !" crie le père de Shino - il connaîtra son premier chagrin d'amour. De la personne candide du début du film, il reste un homme mélancolique et légèrement désabusé.
Les autres personnages ont tous des traits de caractère marqués et une identité propre, ce qui contribue à la notion d'œuvre complète.

Comme souvent dans les films de Kurosawa, la nature occupe une place importante : dans les moment de tension morale, un vent violent souffle, et lors de la grande bataille finale, une pluie torrentielle s'abat sur les combattants, tout comme durant le final de Rhapsodie en Août, où la grand mère cours sous la pluie battante pour noyer son chagrin.

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La musique est l'œuvre de Fumio Hayasaka, qui a collaboré de nombreuses fois avec le réalisateur. Elle est composée de différents thèmes, chacun d'eux étant associé à un certain groupe de personnages. Il y a un thème pour les bandits, que l'on entend en premier lors de leur décision d'attaquer le village, un autre pour les paysans, et bien sur un pour les samouraïs. Cette technique a notamment été reprise par G. Lucas et a fortement influencée John Williams (pour la musique de Star Wars, notamment).

Au final, Les Sept Samouraïs est un échiquier combinant beaucoup de genres différents - action, drame… - où éclate le génie de Kurosawa, et s'impose comme l'une des œuvres les plus globales du cinéma. Un film unique, qui témoigne de l'immense talent de son réalisateur et de ses interprètes, et duquel le temps qui passe ne saurait ternir  l'éclat

Gandolf

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affiche


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14 décembre 2008

définir la guerre

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engins irakiens anéantis par l'aviation US lors de la première guerre du Golfe, 1991



les définitions de la guerre


- article en cours d'édition


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Des difficultés à définir la guerre et la paix

De façon générale, en philosophie ou en sciences sociales, il existe peu de définitions consensuelles. Chacun définit ces termes en fonction de sa propre philosophie. Par exemple, Hobbes parle de la guerre de tous contre tous dans l'état de nature. Pour Rousseau, au contraire, la guerre n'est pas une relation d'homme à homme, mais d'État à État. Ensuite, il y a l'interprétation de Clausewitz qui a perduré pendant deux siècles : la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens. Si la diplomatie ne fonctionne pas, alors elle cède la place à la guerre.

Mais plusieurs interrogations démontrent la complexité de la définition du mot guerre : la guerre présuppose au minimum un conflit. Mais ensuite, s'agit-il d'un conflit traditionnel avec utilisation de la violence physique ou bien faut-il parler de guerre psychologique, de guerre des doctrines, voire de guerre économique ? Doit-on parler de guerre entre entités collectives, (tribus, cités, États), de guerres entre individus, de guerre intérieure à l'individu (guerre entre passion et raison) ?

De même pour la paix, le minimum correspondrait à l'absence de guerre (paix négative, par opposition à une paix positive qui serait l'ordre et la justice). Or, pendant toute la période entre 1945 et 1989, la réalité historique échappe à ces définitions : l'on s'est évertué à trouver des termes évoquant la guerre froide, certains disant la paix chaude, la paix belliqueuse, etc.

Autre exemple pour conclure : peut-on parler aujourd'hui de guerre contre le terrorisme ? S'il n'y a pas de guerre, conflit, clash entre les civilisations, les frontières entre la guerre et la paix tendent à s'effacer… Il n'y a pas soit la paix totale, soit la guerre totale, mais bien une espèce de mélange des deux. Les chercheurs n'ont pas encore trouvé de définition consensuelle et la problématique de définition est partie intégrante du débat lui-même. Les définitions rationnelles et méthodiques sont plus que jamais difficiles à livrer.

source

                 

GUERRE(S) ET PAIX

Une analyse scientifique des conflits

La guerre est un fait difficile à décrypter. On répertorie souvent les conflits selon leur localisation géographique, leur finalité ou encore les techniques utilisées. Fin de la guerre froide, essor de la globalisation et du commerce international, montée en puissance des technologies de l'information… tout concourt aujourd'hui à une complexification du monde moderne. L'on nous «promet» pêle-mêle une guerre bactériologique, une guerre économique, une guerre de l'information et de l'image… En moins d'une génération, le contexte stratégique et les rapports de puissance se sont considérablement transformés. Si historiquement, le XXe siècle s'est achevé avec la chute du mur de Berlin, le XXIe siècle débute-t-il le 11 septembre 2001 ?

Les sciences ont toujours été liées aux affaires militaires et de protection civile et les techniques qu'elles engendrent permettent une action souvent plus performante. Les scientifiques sont-ils alors dans une position marginale ou centrale ? Sont-ils responsables ? Peuvent-ils contrôler les applications de leurs travaux et empêcher les dérives ? «Lanceur d'alerte», le «scientifique citoyen» doit se poser en conscience inquiète du monde. Peut-il fournir et le poison et son antidote, mesurer les risques et apporter des remèdes ?

Du côté des sciences humaines et sociales, qui de l'historien, du géopoliticien, de l'économiste ou du sociologue est le mieux à même de donner une analyse précise de la guerre ? De la paix ? Et la paix est-elle seulement synonyme d'absence de guerre ? Les alternances de paix et de guerre sont-elles constitutives des sociétés humaines ?

Les guerres ont probablement hâté des découvertes, dont certaines ont eu des applications pacifiques. Depuis une dizaine d'années, intellectuels et scientifiques engagés militent pour la paix et pour une science qui ne soit pas complice de la guerre. Un engagement qui participe de la défense des droits de l'homme et de la protection de la dignité humaine.

L'invention de la photographie et du cinéma, puis plus récemment, les nouvelles technologies de transmission instantanée de reportage ont bouleversé la représentation de la guerre. Derrière le réalisme brutal des images de guerres et de conflits, le vrai et le faux ne sont pas toujours repérables. Peut-on parler d'images de guerres ou de  guerre de l'image ?

Alors que de nombreuses commémorations vont avoir lieu cette année, ce deuxième numéro de CNRS Thema souhaite montrer l'apport des recherches menées au CNRS à la définition et à la compréhension des notions de guerre et de paix. Historiens, politologues, sociologues, chimistes, biologistes, etc. apportent leur témoignage et leur réflexion et proposent ici, à travers le prisme d'une «science citoyenne», un éclairage pluridisciplinaire.

la rédaction de Thema CNRS, mai 2004


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Qu’est-ce qu’une guerre ?

Périodiquement, on se demande : qu’est-ce qu’une guerre juste ? Mais qu’il s’agisse des récentes opérations guerrières d’Israël au Liban, de l’Irak, de l’Afghanistan, du terrorisme «global», l’actualité nous oblige à poser en préalable la question : qu’est-ce qu’une guerre ?

Nous avons l’habitude de considérer que la guerre oppose des États, sauf à être civile et à avoir lieu alors, à l’intérieur d’un État. Mais qu’observons-nous aujourd’hui ?

Au Moyen-Orient - pour se limiter à cette région du monde - Israël vient de tenter de mettre fin aux agissements du Hezbollah - un parti, un mouvement, une milice, une force politico-religieuse, en tout cas certainement pas un État, - et a fait payer au Liban tout entier - un État, une Nation - son incapacité, précisément, à contrôler le Hezbollah. Et sur un autre front, le même État d’Israël est en butte au Hamas, un parti ayant récemment gagné démocratiquement les élections, et dont le principal dirigeant est basé en Syrie, un acteur religieux mais aussi national, qui partage de fait, sous tension, le pouvoir d’État avec le Fatah.

En Irak, tout se mêle, l’ébauche d’une guerre civile et des violences contre une occupation étrangère elle-même fruit d’une guerre qui prétendait en finir avec le [terrorisme]. Les attentats meurtriers quotidiens, y appellent, pour être déchiffrés, que soient pris en compte le facteur religieux - affrontements entre sunnites et chiites, mais aussi interchiites -, la crise d’un État faible, et le jeu de forces étrangères, les unes nationales américano-britanniques, iraniennes notamment - les autres non - Al Qaeda en particulier.

Représentations traditionnelles

Le monde est plein de ces violences, où la guerre sort des représentations traditionnelles, tant les acteurs composent un paysage inédit où les États et leurs armées, confrontés entre eux, mais aussi à d’autres protagonistes, sont amenés à adopter des rôles nouveaux et à suivre des logiques renouvelées. Le dedans et le dehors des pays concernés se définissent autrement, les questions de défense et de sécurité se mêlent, l’ennemi est éventuellement intérieur et extérieur, tandis que l’armée intervient ici ou là sur un mode qui n’est plus, ou plus seulement, celui de l’exercice de la force de la part d’une Nation agissant pour conquérir ou se défendre.

Dès lors, la guerre se transforme selon trois lignes principales. D’une part, elle devient, au-delà d’un conflit entre Nations, une sorte de combat absolu, métapolitique, la lutte du bien contre le mal, le choc de la civilisation avec la barbarie, la guerre des Dieux et non plus des hommes et de leurs États. D’autre part, en deçà de toute idée de conquête comme de défense, et au nom de valeurs universelles, elle se transforme en missions humanitaires, en intervention pour théoriquement maintenir ou restaurer la paix, quitte pour l’État qui y participe, en général dans le cadre d’une organisation supra ou internationale, l’ONU, l’OTAN, l’UE, à s’arroger un droit d’ingérence et à entrer dans une sorte de concurrence-complémentarité avec les ONG privées - ce qui n’empêche pas les entorses au droit de la guerre. Enfin, la guerre continue, mais ce n’est plus qu’une dimension parmi trois, à relever d’une définition classique, à la Clausewitz si l’on veut, qui la définissait comme la continuation de la politique par d’autres moyens.

Elle est ainsi aujourd’hui la figure composite, et changeante, de logiques qui s’enchevêtrent - mais avec une constante : ses victimes sont militaires, certes, mais surtout, massivement, civiles, bien plus qu’à l’époque où Henri Dunant, bouleversé par le spectacle du carnage de la bataille de Solférino (1859) fondait la Croix-Rouge pour porter secours aux victimes d’alors - les soldats gisant sur les champs de bataille des guerres classiques.

Michel Wieviorka
samedi 23 septembre 2006  
directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales
source

 

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12 décembre 2008

entaînement à la dissertation : sujets et corrigés, outils

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Saïgon, 1968 : Nguyen Ngoc Loan, chef de la police du Sud-Vietnam exécute
sommairement un prisonnier accusé d'appartenir au Vietcong ;
Nguyen Ngoc Loan a quitté
le Vietnam en 1975 et s'est réfugié aux États-Unis où il a ouvert une pizzeria ;
il est mort du cancer en 1998 sans jamais avoir été inquiété pour son forfait



entaînement à la dissertation



- thème : guerre et société  - un corrigé

- thème : guerre et morale

- outils pour une bonne dissertation : citations



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11 décembre 2008

guerre et société

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les femmes dans l'industrie de masse pendant la Première Guerre mondiale



thème : la guerre et la société


Cet énoncé n'est pas un sujet de dissertation mais un thème qui pourrait donner lieu à plusieurs sujets plus détaillés.

proposition provisoire de plan


I - la guerre, produit d'une société
- Clausewitz
- Keegan
- guerre technologique
La guerre que mènent les samouraïs est le reflet d'une société et du rôle qu'y joue cette caste de guerriers ; le film Les Sept samouraïs (Kurosawa) : témoignage de la sortie de cette époque, puisqu'ils acceptent de défendre des paysans et qu'ils leur transmettent les rudiments de leur art.
La guerre atomique est produite par la société américaine en 1944 parce que : a) les dirigeants politiques ont décidé d'y parvenir (rôle des scientifiques qui ont convaincu Roosevelt) ; b) ils disposaient des compétences scientifiques de très haut niveau pour mener le projet à terme ; c) ils ont été capables de mobiliser les moyens financiers et technologiques nécessaires à cette entreprise.


II - la guerre détruit la société
- Ulysse, destructeur de Troie
- guerre de siège dans l'Antiquité, anéantissement
- destruction de cités par Rome : Carthage en 148 av. (delenda est Carthago) et Corinthe en 146 av.
- 1ère et 2e GM ; génocide
- arme nucléaire : capacité de détruire non plus une société mais toute l'humanité (notion d'overkill)


III - la guerre produit une société
- démocratie grecque, Athènes : société et régime produite par l'hoplite
- nationalisme, patriotisme : créent militarisation de la société
- 1ère GM : crée la production de masse, la consommation de masse, l'idée de l'inanité de l'abstinence (Keynes, mais aussi Raymond Radiguet, Le diable au corps...)
- complexe militaro-industriel

10 décembre 2008

Guerre de chacun contre chacun (Hobbes)

Hobbes



il y a perpétuellement

Guerre de chacun contre chacun

Thomas HOBBES (1651)


Sujet : L´homme est-il naturellement porté à vivre en paix ?
La copie de Hobbes

Nous trouvons... dans la nature humaine trois principales causes de discorde : tout d'abord, la Compétition ; en second lieu, la Défiance ; et, en troisième lieu, la Gloire. La première pousse les hommes à s'attaquer en vue du Gain, la seconde en vue de la Sécurité, et la troisième en vue de la Réputation. La Compétition fait employer la Violence pour se rendre Maître de la personne des autres, de leurs femmes, de leurs enfants, de leurs troupeaux ; la Défiance la fait employer pour se défendre ; la Gloire pour des riens : en un mot, un sourire, une différence d'opinion, un autre signe quelconque de dépréciation dirigée directement contre Soi ou indirectement contre sa Famille, ses Amis, son Pays, sa Profession ou son Nom.
Hors des Etats Civils il y a perpétuellement Guerre de chacun contre chacun. Il est donc ainsi manifeste que, tant que les hommes vivent sans une Puissance commune qui les maintienne tous en crainte, ils sont dans cette condition que l'on appelle Guerre, et qui est la guerre de chacun contre chacun. La GUERRE ne consiste pas seulement en effet dans la bataille ou dans le fait d'en venir aux mains, mais elle existe tout le temps que la volonté de se battre est suffisamment avérée ; la notion de Temps est donc à considérer dans la nature de la Guerre, comme elle l'est dans la nature du Beau et du Mauvais Temps. Car, de même que la nature du Mauvais Temps ne réside pas seulement dans une ou deux averses, mais dans une tendance à la pluie pendant plusieurs jours consécutifs, de même la nature de la Guerre ne consiste pas seulement dans le fait actuel de se battre, mais dans une disposition reconnue à se battre pendant tout le temps qu'il n'y a pas assurance du contraire.

HOBBES
Léviathan, I, Chapitre XII





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7 décembre 2008

liste de livres en rapport avec le thème de la guerre

Uccello_d_tail_bataille_San_Romano
Uccello, Bataille de San Romano (détail), victoire
des Florentins sur les Siennois en 1432, peinture de 1456






Bibliographie


Réussir une dissertation, c'est d'abord avoir quelque chose à dire : a) des connaissances ; b) une réflexion, des problématiques. C'est pourquoi préparer un concours est toujours une période d'intenses lectures.

Certaines sont faites en totalité, mais il ne faut se cacher la vérité, le temps est compté, surtout une année de Terminale... D'autres lectures sont partielles. Mais de toute façon, il faut avoir compulsé beaucoup de livres.

Allez donc en bibliothèque, en librairie (à Lyon...), ouvrez tous les livres qui vous tombent sous la main en rapport avec la guerre et dites vous : "que pourrais-je en tirer pour mon sujet ?" Notez une citation ou deux, une problématique, une allusion historique, un exemple concret, une question... N'ayez pas peur d'accumuler les références, votre cerveau est une machine formidable, il vous ressortira tout cela le jour de la dissertation.

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9782011455680FS

- La guerre au XXe siècle (2e éd.), Jean-Louis Dufour, Maurice Vaïsse, Hachette, 2003.

résumé
Le XXe siècle est le siècle de la guerre.
Par leur ampleur les deux guerres mondiales, largement étudiées ici, ont durablement marqué la façon d'aborder les conflits suivants. L'ouvrage est d'abord une étude des différentes formes de conflictualité dans le temps ; il analyse aussi les progrès des armements et de l'évolution de la pensée stratégique. Il est, enfin, une réflexion sur les efforts multiples pour tenter de prévenir la guerre et d'assurer la sécurité collective.
Première synthèse du genre sur le sujet, indispensable pour qui s'intéresse aux problèmes géopolitiques et aux relations internationales contemporaines, ce livre est l'œuvre de deux auteurs aux formations et aux expériences complémentaires. Cette édition, entièrement mise à jour, s'adresse aux étudiants en histoire, aux candidats aux concours d'enseignement, aux élèves des classes préparatoires et des Instituts d'étude politiques.
La première édition de ce livre reçu le prix de l'Académie des sciences morales et politiques.

sommaire

  • Le XXe siècle, siècle de la guerre
  • Les guerres mondiales : expérience de la guerre totale ? La révolution nucléaire
  • Les guerres conventionnelles après 1945
  • Les guerres de décolonisation
  • Les conflits de faible intensité
  • Empêcher la guerre

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9782035053893FS

- Pourquoi les guerres ? Un siècle de géopolitique, François Géré, 2004.

résumé
Organisé en trois parties - les conflits du XXe siècle, les acteurs et les mobiles, les conflits du XXIe siècle -, ce livre permet à la fois : de suivre le scénario implacable de la violence et des conflits d'intérêts passés ; de répertorier les enjeux (populations et richesses) et les acteurs de ces conflits (institutions, personnalités et groupes plus ou moins occultes) ; de lister les formes nouvelles que prennent la politique et la guerre.
Réalisé à partir des fonds cartographiques de Larousse et de Courrier international, avec de nombreuses créations originales, l'ouvrage propose au lecteur une compréhension renouvelée de l'actualité du monde. Il constitue un outil pratique pour te citoyen informé.

 

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9782724609981FS

 

- La guerre et la paix - Approches contemporaines de la sécurité et de la stratégie (2e éd.), Presses de Science Po, 2006.

résumé
Comment comprendre la permanence de l'état d'insécurité plus de quinze ans après la fin de la guerre froide ? Peut-on parler de "retour à la case départ" après les attentats terroristes de 2001 ? L'invasion de l'Irak et les politiques de sécurité militaire de l'administration Bush ramènent-elles le système international à un état classique d'anarchie ? Cinq tendances majeures se dégagent : le réflexe traditionnel du "dilemme de la sécurité", la menace non étatique que pose le terrorisme international, la résurgence de l'hégémonie américaine accompagnée de son affirmation du droit à la guerre préventive, la faillite d'États comme accélérateur de violence et la marginalisation du droit international qui ne parvient pas à surmonter les tentations unilatérales.
La connaissance et la maîtrise des outils de la stratégie constituent le préalable à une meilleure compréhension. Au-delà d'explications ponctuelles et conjoncturelles, ces outils sont appréhendés ici dans le temps, depuis la mise en place en 1648 du système westphalien de sécurité centré autour de l'État et des enjeux militaires, jusqu'à nos jours. Complètement remanié et actualisé, ce manuel d'introduction aux études de sécurité et de stratégie est constitué de douze séquences qui présentent de manière pédagogique mais également critique les enjeux de la guerre et de la paix à travers, successivement, les questions sécuritaires et militaires, les stratégies de sujétion et celles de paix.
De nombreuses définitions, des encadrés thématiques, un glossaire et une bibliographie exhaustive permettent au lecteur, étudiant comme chercheur, d'aborder les principaux concepts et courants de pensée des études stratégiques et de disposer ainsi des bases essentielles à une réflexion d'ensemble.

sommaire
L'ORDRE SECURITAIRE

  • Stratégie et sécurité à l'aube du XXIe siècle
  • La sécurité de l'Etat ou le " domaine réservé "
  • Fin de la sécurité militaire, début de la sécurité humaine ?

L'ORDRE MILITAIRE

  • Des conflits postmodernes aux guerres prémodernes
  • Comment surmonter les dilemmes de la défense et de la sécurité
  • Des stratégies modernes aux stratégies postmodernes

LES STRATEGIES DE SUJETION

  • L'immaculée coercition
  • Le génie nucléaire retourne-t-il dans sa lampe ?
  • Sécurité coopérative, sécurité commune

LES STRATEGIES DE PAIX

  • Peut-on prévenir et résoudre les conflits ?
  • Les soldats de la paix
  • Une gouvernance sécuritaire dans le nouveau millénaire

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9782070335978FS

- Guerres justes et injustes. Argumentation morale avec exemples historiques, Michaël Walzer, (trad.) Folio, 2006.

résumé
Dans l'enfer de la guerre, tout n'est pas égal.
Blocus, bombardements de civils, représailles, dommages collatéraux traversent tous les conflits. Mais la guerre juste existe, qui peut à chaque instant basculer dans l'injustice. Déterminer l'inacceptable comme l'Inévitable est un jugement auquel nul ne peut se dérober. En quête du juste équilibre, Walzer n'ignore ni les droits de l'homme, ni la nécessité. Le philosophe qui milita contre la guerre au Vietnam montre qu'une guerre, quand même elle servirait les intérêts d'une grande puissance, peut être aussi une guerre juste.
Il revendique un empirisme moral, et développe une argumentation à partir d'exemples historiques. Rien de moins abstrait que cette réflexion. Notre monde n'a pas su écarter l'enfer de la guerre, mais il progresse chaque jour dans son exigence d'un droit international pour juger des guerres et des crimes qui y sont commis. Un "après-propos" inédit, rédigé à la lumière de la guerre d'Irak [la première...], ouvre la perspective d'un usage juste et préventif de la force qui écarterait les risques de guerres injustes.

sommaire

  • La réalité morale de la guerre
  • La théorie de l'agression
  • La convention de la guerre
  • Les dilemmes de la guerre
  • La question de la responsabilité
           

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9782717853667FS

- L'utilité de la force. L'art de la guerre aujourd'hui, Rupert Smith, (trad.) Economica, 2007.

résumé
Autant et plus qu'hier la force est nécessaire, mais il faut repenser les conditions de son utilité.
Au cours des deux derniers siècles, la guerre industrielle a semblé apporter une solution directe aux affrontements : cette idée est toujours solidement ancrée dans les mentalités occidentales. Mais, bien que nos ennemis et nos objectifs aient profondément changé, notre vision de la guerre, nos organisations militaires, nos institutions nationales et internationales prennent toujours leurs racines dans ce temps désormais révolu.
Aujourd'hui, les notions de moralité et de légalité se sont placées au cœur de la réflexion sur l'emploi de la force. En aval, les fins pour lesquelles nous utilisons la force ont changé; les buts politiques se sont transformés en buts moraux. Mais la moralité dans l'emploi de la force n'assure pas automatiquement que cet emploi est utile. Dans les faits, quand nous utilisons la force aujourd'hui, elle est le plus souvent inutile.
Brossant un tableau magistral de l'expérience militaire de l'époque napoléonienne jusqu'aux conflits d'aujourd'hui, cet ouvrage fondamental, écrit par l'un des officiers généraux et penseurs militaires les plus expérimentés de notre époque, met en exergue les évolutions contemporaines fondamentales dans l'usage de la force. Il explique pourquoi la force ne fonctionne que si elle a "une utilité". L'utilité de la force apporte une analyse véritablement originale, une nouvelle et courageuse vision du rôle des forces armées pour la résolution des crises.
Construit sur l'histoire et sur une expérience personnelle particulièrement riche, cet ouvrage fondateur modifie profondément la vision que l'on peut avoir des conflits, de la guerre et de l'usage de la force militaire aujourd'hui.

sommaire

  • Comprendre la force

LA GUERRE INDUSTRIELLE INTERETATIQUE

  • Les fondamentaux : de Napoléon à Clausewitz
  • Le développement : acier, vapeur et masse
  • Le sommet : les guerres mondiales

LA CONFRONTATION DE LA GUERRE FROIDE

  • L'antithèse : des guérillas aux anarchistes et à Mao
  • Confrontation et conflit : une nouvelle finalité dans l'usage de la force
  • Capacités : la recherche d'une nouvelle voie

GUERRE AU SEIN DES POPULATIONS

  • Tendances : nos opérations militaires actuelles
  • Diriger : définir la finalité dans l'usage de la force
  • Bosnie : utiliser la force au sein de la population
  • Que faut-il faire ?
           

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9782290340882FS

- Guerres et conflits au XXe siècle, Sophie Chautard, Librio, 2004.

résumé
Cet aide-mémoire à l'usage de tous propose un panorama de 80 conflits qui ont marqué le siècle dernier, de la guerre des "mille jours" à la guerre en Irak.
Outil de révision pratique et maniable, il récapitule pour chaque conflit les dates, lieux et forces en présence, et propose un résumé précis des causes, du déroulement et des conséquences observées. Classé par ordre chronologique, illustré de cartes et complété par un lexique, voici un ouvrage de référence indispensable qui éclaire les enjeux politiques internationaux du monde moderne et contemporain.



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9782012787308FS

 

- Histoire des relations internationales, tome 3, du système de Yalta aux missiles de Cuba, 1945-1962, Charles Zorgbibe, Hachette-Pluriel, 1995.

résumé
"J'en ai assez de mignoter les Soviets !" lance, exaspéré, Harry Truman, dans un mémorandum du 5 janvier 1946. En mars, le rapport de George Kennan annonce l'entrée dans la guerre froide et "l'endiguement" du communisme. Seize ans plus tard - pendant treize longues journées d'octobre 1962 -, John Kennedy défie Nikita Khrouchtchev ; la crise des missiles de Cuba conduit les deux blocs au bord de la guerre nucléaire. Mais la division radicale du monde se révèle décidément impossible : l'alerte cubaine met un terme à la "première" guerre froide, cet affrontement virtuel de deux États en instance d'empires.

sommaire

  • La paix manquée
  • Yalta
  • Potsdam
  • Les deux messianismes
  • La division du monde
  • Le temps des blocs
  • Berlin, enjeu et symbole
  • La lancinante question allemande
  • L'endiguement en Europe : Pacte atlantique et réarmement allemand
  • La construction du camp socialiste
  • La doctrine Truman et l'endiguement en Méditerranée
  • Le partage de la Palestine et la première guerre israélo-arabe
  • La guerre de Corée et l'endiguement en Asie
  • Le traité de paix avec le Japon
  • L'endiguement en Amérique latine
  • Le " dégel "
  • La guerre de Suez et la percée soviétique en Méditerranée
  • La décolonisation de l'Asie et la conférence de Bandoeng
  • La première guerre d'Indochine et la conférence de Genève
  • La décolonisation de l'Afrique
  • Les Nations unies et la crise du Congo
  • Les crises cubaines

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9782012787315FS

 

- Histoire des relations internationales, tome 4, du schisme Moscou-Pékin à l'après-guerre froide, 1962 à nos jours, Charles Zorgbibe, Hachette-Pluriel, 1995.

résumé
Octobre 1961 : le grand schisme Moscou - Pékin devient public.
Chou En-Lai condamne la méthode de Khrouchtchev et quitte Moscou sans attendre la fin du congrès du parti soviétique. Le différend idéologique entre deux partis communistes se double d'un conflit entre deux États né des contradictions de l'ère nucléaire. Dix ans plus tard, c'est l'ère de la diplomatie triangulaire Washington - Moscou - Pékin. Nixon et Kissinger veulent réinsérer l'URSS et la Chine dans le jeu international, les soumettre à un code commun de comportement.
Mais le grand dessein du retour à un système international homogène n'entrera dans les réalités qu'à la fin des années 1980, avec Mikhaïl Gorbatchev.

sommaire

  • La détente et la crise des alliances
  • Moscou - Pékin : le grand schisme communiste
  • Alliance atlantique : la contestation du général de Gaulle
  • Pacte de Varsovie : la doctrine Brejnev
  • Washington - Moscou : l'ère des négociations
  • Berlin, laboratoire de la détente
  • La " politique vers l'Est " du chancelier Brandt
  • Washington - Pékin : la " rentrée " de la Chine
  • Le retrait britannique de l'est de Suez
  • L'intervention à Saint-Domingue
  • Vietnam : la guerre américaine
  • La guerre d'Octobre
  • L'arme pétrolière : la revendication du Tiers Monde
  • Chypre : de la crise constitutionnelle à l'intervention turque
  • Proche-Orient : de la méthode Kissinger au plan Carter
  • L'initiative du président Sadate
  • Guerre civile au Liban
  • L'Afrique dans les tensions Est - Ouest
  • Les conflits des Amériques : messianisme cubain et irrédentisme argentin
  • La révolution islamique en Iran
  • L'intervention soviétique en Afghanistan
  • La guerre Iran - Irak
  • Les dernières années du système de Yalta
  • La chute du Mur, la guerre du Golfe et l'émergence d'un nouveau système international

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9782070532902FS

- La bombe atomique. La stratégie de l'épouvante, Samy Cohen, Gallimard-Découvertes, 1995.

résumé
Il y a cinquante ans, les 6 et 9 août 1945, deux bombes atomiques, lâchées par les Américains sur Hiroshima et Nagasaki, causaient sur le coup plus de 100 000 morts, et autant de blessés, condamnés à une mort lente.

À l'origine de cette arme terrible, les travaux de physiciens européens sur la radioactivité, la structure et la fission de l'atome : Becquerel et Marie Curie, Rutherford et Chadwick, Bohr, Fermi, Hahn, Teller, Szilard, qui seront relayés par des savants tels que Seaborg, Oppenheimer, Fuchs, Compton.
Cinquante ans après, Samy Cohen pose des questions : était-il indispensable de bombarder le Japon ? comment les Soviétiques, les Français, les Anglais et les Chinois ont-ils à leur tour acquis l'arme nucléaire ? combien de pays disposent de la bombe ou souhaiteraient l'acquérir ? l'arme nucléaire représente-t-elle une garantie de stabilité ou une menace pour la paix ?


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9782743611491FS

- La guerre hors limites, Liao Liang, Wang Xiangsui, Payot-Rivages, 2006.

résumé
La Guerre hors limites est un document exceptionnel sur la réflexion stratégique chinoise actuelle.
Les auteurs, deux colonels de l'armée de l'air chinoise, nous éclairent sur la perception chinoise des nouveaux conflits et tensions dans le monde. Ils puisent l'essentiel de leurs déductions des opérations menées pendant la guerre du Golfe (1991), comme celles de Sunzi s'inspirèrent des guerres de l'époque des Printemps et des Automnes (VIIIe-Ve siècle avant J. -C. ). Mais ils englobent aussi dans leur analyse les actes hostiles menés depuis la fin de la guerre froide sous toutes les formes, dans tous les domaines, économiques, financiers, religieux, écologiques, etc.
Une telle combinaison de plus en plus complexe d'actes de guerre dépasse les limites habituelles des conflits menés jusqu'à une période récente uniquement par les militaires. Le changement de guerre et le changement du mode de guerre, leurs causes, leurs conséquences, sont le sujet du livre. Mais son contenu nous mène également au cœur d'une réflexion plus large sur les ambitions chinoises.


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empreinte_s

- L'empreinte de la guerre. De la Grèce classique à la Tchétchénie, Philippe Martin et Stefano Simiz, éd. Lavauzelle, 2006.

résumé
"La guerre libère des énergies formidables, elle en détruit tout autant, expliquait en 1982 l'historien italien Franco Cardini. Certes, on lui doit de nombreuses inventions techniques, des mutations essentielles des sociétés ou l'émergence de nombre de systèmes politiques : mais elle est aussi responsable de millions de morts et d'innombrables destructions. Il serait illusoire de vouloir dresser un bilan chiffré ou de donner une conclusion morale. Les auteurs de livre ont regroupé leurs contributions en fonction de quatre thèmes : l'empreinte sur la mémoire et la religion ; sur les corps et les esprits ; sur les sociétés et leurs classes politiques ; sur les paysages et les économies.

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9782070403042FS

- Le bel avenir de la guerre, Philippe Delmas, Folio, 1995.

résumé
La guerre est de retour, parmi nous.
Nous l'avions presque oubliée, bien qu'elle fût le lot commun de tous les siècles. Mais pendant cinquante ans, l'assurance de la mort nucléaire pour tous a tenu la guerre en lisière. La peur n'est peut-être plus l'unique antidote contre la guerre. À l'exemple de la construction européenne, les pays cherchent la paix en se liant étroitement les uns aux autres par des règles et des intérêts communs. Comme si la guerre pouvait être prise dans les filets de l'intégration par le droit et l'économie.
Cet espoir est vain. Au mieux, il répondrait aux conflits d'hier, pas à ceux de demain. Car désormais les guerres ne naissent pas de la puissance des États, mais de leur faiblesse. L'enjeu de la paix, c'est la légitimité des États : dans nombre de pays, ils n'incarnent rien ni personne et sont trop faibles pour s'imposer face aux organisations internationales comme l'ONU ou le FMI. Faute d'États qui symbolisent l'évidence d'être ensemble, les nations se replient sur une identité exacerbée, se fragmentent en États nouveaux, toujours plus petits et plus faibles : en trente ans, leur nombre a doublé.
Et les règles du droit international comme les bénéfices de l'économie mondiale ne les concernent guère. Notre conception de la guerre, forgée au fil de siècles de conflits de souveraineté, se révèle déjà inadaptée à ces guerres de légitimité. La multiplication de celles-ci nous impose une priorité : consolider des États légitimes, seuls capables de tracer un destin pour ceux qu'ils représentent. À défaut, la panne des États assurera le bel avenir de la guerre.

sommaire

  • L'ordre sans la paix ? La fin du vertige
  • Le crépuscule des armes
  • La fin des liens
  • L'économie : un ordre naturel ? L'utopie juridique
  • Le droit contre la paix ? Les guerres de la nécessité
  • La fin des guerres limitée
  • L'impératif de doctrine
  • Fondements


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9782070328710

- Mars ou la guerre jugée, Alain (1936), Folio, 1995.

résumé
Dans une centaine de propos, le philosophe Alain (pseudonyme d'Émile Chartier, 1868-1951) juge la guerre et n'en oublie rien : l'histoire, la révolte, le pouvoir, la situation du soldat, paysan ou prolétaire, la violence, la passion meurtrière. Cette analyse impitoyable de la guerre est une réflexion de sage sur la paix.


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9782743613648FS

- Pourquoi la guerre ?, Albert Einstein, Sigmund Freud (1933), Payot-Rivages, 2005.

résumé
Publié simultanément en allemand, en anglais et en français, en 1933, par l'Institut Internationale de Coopération intellectuelle, l'une des nombreuses émanations de la Société des Nations, Pourquoi la guerre ? est composé de deux longues lettres - l'une d'Einstein et l'autre de Freud.

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9782915960402FS

- La guerre psychologique, des origines à nos jours, Paul Villatoux, 2008.

résumé
Agir sur l'esprit de l'adversaire pour le contraindre à la capitulation parfois même sans avoir à livrer combat, tel est le rêve secret de tous les chefs de guerre et stratèges militaires depuis la plus Haute Antiquité. Si le terme de "guerre psychologique" fait son apparition au cours de la première moitié du XXe siècle, son usage s'inscrit dans la nuit des temps. Il est ainsi au cœur du plus ancien traité militaire de l'histoire, tandis que ses manifestations se font sentir aussi bien dans la Grèce de Périclès que dans l'Empire romain. Devenu l'élément central de la guerre totale dont les préfigurations remontent à la Révolution française, le phénomène moderne de la guerre psychologique connaît un développement considérable entre 1914 et 1945 avant de s'imposer comme le ressort profond de la guerre froide, véritable lutte planétaire dans le domaine des idées et des esprits dans laquelle tous les moyens - diplomatie, terreur, luttes sociales, noyautage, actions clandestines, opérations publicitaires, etc. - sont utilisés à l'exception de la guerre générale. La chute de l'Union soviétique n'a pas pour autant mis fin à la guerre psychologique. Elle est au contraire plus que jamais d'actualité alors que depuis une quinzaine d'années, les progrès continus en matière de systèmes d'information et de communication et surtout le développement spectaculaire du réseau mondial Internet lui offrent de nouvelles perspectives d'expansion.
Un éclairage accessible à tous sur l'histoire de cette lutte des consciences dont la propagande ne constitue qu'un des aspects. À l'heure où l'étude des nébuleuses terroristes, des réseaux d'influence auprès des médias, de l'infiltration d'éventuels agents revêt une importance nouvelle, la guerre psychologique s'impose partout, y compris dans les secteurs extramilitaires de nos sociétés contemporaines marquées par une médiatisation à outrance.

sommaire

  • La guerre psychologique dans ses racines les plus anciennes
  • Guerre psychologique et guerre totale
  • Propagande de guerre et guerre de propagande pendant le premier conflit mondial
  • La guerre psychologique dans le second conflit mondial
  • La guerre psychologique entre guerre froide et conflits de décolonisation
  • Du Vietnam à l'Afghanistan : opérations psychologiques et guerre de l'information
           

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9782729840204FS

- La guerre mondiale du pétrole : États-Unis, Chine et Inde à la conquête de l'or noir, François Lafargue, 2008.

résumé
Depuis le début du XXIe siècle, une guerre pour le pétrole s'est engagée entre les Etats-Unis, la Chine et l'Inde.
Les États-Unis, premier consommateur et importateur mondial de pétrole, doivent désormais tenir compte de l'appétit énergétique de la Chine et de l'Inde dont la consommation en pétrole ne cesse de croître. La Chine est désormais après le Japon, le 3e importateur mondial de pétrole, et l'Inde le 7e. Du golfe de Guinée à la péninsule arabique, du bassin de l'Orénoque aux rives de la mer Caspienne, Washington, Pékin et New Delhi convoitent les mêmes gisements d'hydrocarbures.
Cette rivalité exacerbe les tensions politiques dans de nombreuses régions du globe et provoque déjà une crise alimentaire larvée. Cette guerre pour l'or noir change le visage du monde, et pourrait bien provoquer de graves conflits armés.

sommaire

  • La nouvelle donne énergétique mondiale
  • Kriegspiel pétrolier en Afrique
  • Le dragon dans la pampa
  • La Russie et l'Asie centrale
  • La bataille de l'océan Indien
           

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9782917986004FS

- Guerres d'aujourd'hui - Pourquoi ces conflits ? Comment les résoudre ? Sara Daniel (journaliste), préface Hubert Védrine, 2008.

résumé
Afghanistan, Darfour, Colombie, Géorgie, Israël-Palestine, Irak, Iran, Liban, Tibet.
Pourquoi ces guerres ? Qui en sont les acteurs ? À l'heure où Internet nous submerge d'informations contradictoires, les chercheurs les plus prestigieux de Sciences Po, du CNRS, du Collège de France, de New York University, mais aussi des diplomates et des spécialistes internationaux de la résolution de conflits, partent de l'actualité qui fait la "une" des journaux pour nous l'expliquer, simplement.
Et surtout, pour la première fois, ils osent nous proposer leurs solutions pour en finir avec ces conflits. Et si ces guerres d'aujourd'hui n'étaient pas inéluctables ?

sommaire

  • Afghanistan
  • Colombie
  • Darfour
  • Géorgie
  • Irak
  • Iran
  • Israël-Palestine
  • Liban
  • Tibet
           

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9782735703104FS

- Atlas des guerres du XXe siècle, Pierre Vallaud, 2008.

résumé
Le XXe siècle a été sans conteste le siècle des guerres, guerres mondiales, totales, guerres de toute nature, guerres d'annexion, de conquête, de décolonisation, guerres idéologiques, ethniques.
Pas un jour la planète n'est restée en repos. Cet atlas présente les conflits qui ont ensanglanté le monde, leurs ressorts et leurs enjeux, l'espace qu'ils ont touché, les forces en présence et leurs conséquences. Ce panorama de l'effroi concerne l'ensemble du siècle et la totalité de l'humanité.

 

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9782847363715FS

- La guerre dans tous ses états. Concordance des temps, Jean-Noël Jennenay, 2008.

résumé
Les guerres sont aujourd'hui plus que jamais présentes sur notre planète.
Un rapport récent publié par l'université d'Oxford en dénombre plus d'une soixantaine. Depuis la suspension des affrontements dans les Balkans, l'Europe paraît épargnée, après des siècles de douleurs. Mais ailleurs les armes continuent de parler. Les rapprochements avec les précédents conflits permettent de mettre en perspective ceux qui font rage autour de la Terre, leurs déclenchements, les formes qu'ils prennent, les sentiments qu'ils exaltent, les instincts qu'ils débrident, ainsi que les traces qu'ils laissent après eux.
Car parler de la guerre, c'est aussi parler de la vengeance, du pardon, de l'oubli, mais aussi de la paix, de sa construction, de ses hypocrisies et de ses fragilités. De l'Antiquité à nos jours, un faisceau d'éclairages multiples permet de mettre en lumière, à travers les siècles, les comportements et les stratégies des hommes dans la guerre, de décrire les souffrances et les barbaries, mais aussi d'entrevoir les actes de solidarité et de noblesse.

 

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9782717856378FS

- La guerre probable. Penser autrement, général Vincent Desportes, 2008.

résumé
En Asie, en Afrique, aux portes de l'Europe, la guerre revient en force sous de nouveaux visages tandis que la planète ne cesse de se réarmer.
Rêver encore aux dividendes de la paix ou penser que cette dernière nous est définitivement donnée serait un dangereux aveuglement ; la violence qui s'enfle et gronde, apparemment loin de chez nous, n'est pas, en effet, arrêtée par les anciennes barrières. Les décennies à venir seront des temps difficiles de crises et de guerre, car nous sommes entrés dans des temps de conflits permanents. Nous devons donc nous préparer à la guerre, à la guerre probable, et y adapter nos forces armées.
La guerre probable, cependant, n'est pas la guerre d'hier, celle à laquelle nous nous sommes longtemps préparés. Les difficultés rencontrées aujourd'hui par la puissance militaire classique, celle qui faisait hier notre force, doivent nous inciter à approfondir notre réflexion. Nous devons penser autrement. C'est ce à quoi nous invite ici l'auteur en analysant l'évolution des nouveaux contextes conflictuels puis en exposant les conditions qui lui paraissent essentielles à la nouvelle efficacité militaire.

sommaire

     LE RETOUR DE L'HISTOIRE

  • De la puissance militaire utile
  • Nouvelles conflictualités
  • Le nouvel adversaire
  • Le nouveau lieu de la guerre
  • Un nouveau descriptif des opérations
  • Une nouvelle finalité pour l'action militaire

LES NOUVELLES CONDITIONS DE L'EFFICACITE MILITAIRE

  • Les conditions générales
  • Eviter les mirages
  • Une manœuvre globale
  • Du bon usage de la technologie
  • Deux conditions particulières
           



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6 décembre 2008

armes stratégiques



armes stratégiques



missiles intercontinentaux


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4 décembre 2008

description des épreuves

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une étudiante anglaise dans la cour de Science Po Lyon



Modalités du concours d'entrée

à Science Po

Inscriptions
Vous pouvez vous inscrire du 2 mars au 2 juin 2009 en cliquant sur le lien suivant : http://concourscommun.iep.fr


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Le concours d'entrée 2009 est commun aux IEP d'Aix-en-Provence, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg et Toulouse. Il permet de candidater en même temps aux six IEP.
Un nombre total de 1100 places environ est proposé.
Chaque candidat doit obligatoirement formuler un ordre de priorité entre les six IEP. Ce choix est définitif et n'est pas susceptible de modification.

Conditions d'accès
L'accès au concours est exclusivement réservé aux candidats ayant obtenu leur baccalauréat en 2008 ou préparant leur baccalauréat en 2009.

Contenu du dossier
Les pièces justificatives seront indiquées aux candidats lors de leur inscription sur internet.

Date du concours : les 2,3 ou 4 juillet 2009 en même temps dans les six villes.
La date définitive sera choisie dès publication du calendrier du baccalauréat 2009.
Pour plus d'informations, consultez le site du concours commun.

Les épreuves écrites, d'une durée de 7,5 heures au total, comportent :

8h30 - 11h30 :
• Une dissertation portant sur une question contemporaine - durée de trois heures (coeff. 3).
Deux sujets au choix liés aux thèmes “Le libéralisme” et/ou “La guerre”. Aucune indication préalable de lecture ni de direction de travail ne sera fournie.
Cette épreuve mesure la connaissance, la capacité à analyser et à argumenter les grands thèmes et débats inscrits dans l’actualité des année récentes. Le candidat peut mobiliser une palette de savoirs variés : économie, géographie, philosophie, actualité des sciences et techniques...

13h30 - 18h :
• Une dissertation d'histoire - durée de trois heures (coeff. 3).
Le programme est : Le monde depuis 1945

• Une épreuve de langue étrangère, au choix du candidat en allemand, anglais, espagnol ou italien - durée d'une heure et demie (coef. 2).


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3 décembre 2008

thème : guerre et morale : biblio

61323nuremberg



thème : guerre et morale

quelques références bibliographiques





CouvXI



Colloque 1991

la morale et la guerre

XI ème colloque national - PARIS

La guerre est un phénomène de société et un événement récurrent des relations internationales. Notre époque n’en est pas épargnée, du Proche-Orient à l’Europe des Balkans…
La guerre a eu ses théoriciens et ses apologistes qui ont alimenté les doctrines politiques et religieuses de la "guerre juste" ; elle a eu aussi ses moralistes et ses juristes car il y a bien une morale de la guerre comme il existe un droit de la guerre, alors même que la guerre se révèle, en contrepoint, comme une déroute du droit et une atteinte à la morale …
Œuvre de paix, le droit a toujours voulu codifier les actes de guerre au nom de la morale, en faisant progressivement émerger un droit humanitaire qui se pose comme une certaine moralisation de la guerre. Les découvertes scientifiques et techniques du XXe siècle ont cependant radicalement changé nombre de paramètres en la matière dans la mesure où c’est l’humanité entière qui est désormais menacée d’une conflagration généralisée susceptible d’entraîner une autodestruction massive avec des conséquences écologiques à longue durée.
D’où l’importance du débat éthique sur les armements et dissuasions nucléaires et sur les politiques du commerce des armes auxquelles le pacifisme, la non-violence et l’objection de conscience ne paraissent nullement constituer des remèdes appropriés car trop souvent objets de manipulations idéologiques. Cet ouvrage aborde tous ces domaines en analysant les différents aspects de la polémologie contemporaine au regard du jugement éthique. Car le monde moderne ne sortira de ses crises endémiques que par la redécouverte des principes moraux dans l’ordre interne comme dans l’ordre international.

4e de couverture




9782259200059


Le bien, la guerre et la terreur

pour une morale internationale

 

Monique Canto-Sperber, Plon, mars 2005

 

Résumé

L'attentat du 11 septembre 2001 a révélé au grand jour la réalité du terrorisme islamiste nourri de haine d'Occident, écrit l'auteure qui, face aux nouvelles menaces, estime que l'idéal moral d'une communauté mondiale pacifiée fondée sur l'universalité des droits et l'égalité des Etats, doit être révisé.



Quatrième de couverture

Le droit international, la compassion universelle, une justice au-dessus des nations ont pu faire croire à l'avènement d'un monde de morale et de paix perpétuelle. Cet espoir n'est plus de mise face aux menaces qui surgissent.
Là où le terrorisme, l'instabilité internationale et les risques environnementaux nourrissent un sentiment de vulnérabilité jamais vu, quelles ressources, politiques, morales et intellectuelles avons-nous pour juger le monde et agir sur lui ?
Ce livre montre qu'une morale des droits de l'homme et des institutions internationales ne suffit pas. Il faut aussi une morale des États, seuls capables de modérer la violence et de garantir les droits. Il faut surtout une morale de l'action internationale. L'usage de la force est loin d'être révolu, la morale de la guerre juste est donc plus que jamais nécessaire.



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2 décembre 2008

la guerre : citations

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définitions de la guerre



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une citation utilisable dans de nombreux développements, et particulièrement pour une introduction :

- "La guerre est le père de tout" (polemos pater pantôn), Héraclite





deux opinions considérant comme essentiel le lien entre la guerre et le politique :

- "L'art de la guerre et l'organisation des troupes sont d'une importance vitale pour l'État", Sun Tzu (prononcer Soune Tseu)

- "La guerre n'est rien d'autre que la continuation de la politique par d'autres moyens", Clausewitz

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deux opinions opposées sur la nature de la guerre :

- "La guerre est un acte de violence destiné à contraindre l'adversaire à exécuter votre volonté", Clausewitz

- "La plus belle des victoires est celle que l'on obtient avant même d'avoir dû combattre" (ou : "L'art de la guerre, c'est de soumettre l'ennemi sans combat"), Sun Tzu

la définition du fondateur de la polémologie :

- "La guerre est la lutte armée et sanglante entre groupements organisés", Gaston Bouthoul

9782228883627FS



deux évaluations opposées de la guerre


- "La guerre ne se caractérise que par la spécificité de son moyen : la violence", Raymond Aron

- "La guerre est totalement différente de ces domaines [économie, diplomatie, politique] parce qu'elle est menée par des hommes dont les valeurs et les compétences ne ressemblent en rien à celles des politiciens ou des diplomates. Ce sont celles d'un monde à part, un monde très ancien qui existe parallèlement au nôtre mais qui ne lui appartient pas", John Keegan

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